S2-07PDF - Sylvain Griselin, Caroline Hamon et Guy Boulay - Fabrication et utilisation des outils prismatiques  de type montmorencien : l'exemple du 62 rue Henry-Farman à Paris (15e arrondissement)

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S2-07PDF - Sylvain Griselin, Caroline Hamon et Guy Boulay - Fabrication et utilisation des outils prismatiques de type montmorencien : l'exemple du 62 rue Henry-Farman à Paris (15e arrondissement)

Description :
Séance 2 - p. 133-146

Le gisement mésolithique du 62 rue Henry-Farman à Paris (15e arrondissement), fouillé par l’INRAP en 2008 a livré une série d’outils prismatiques dont on peut étudier le mode de production, d’entretien et d’utilisation. Ces outils macrolithiques, présents sur des sites du Mésolithique moyen, sont très bien représentés en Île-de-France et à ses marges, ainsi que ponctuellement dans le reste du Bassin parisien. Sur le site de Paris, les pièces, généralement fragmentées, sont réalisées en grès-quartzite et mesurent une dizaine de centimètres de long pour les éléments entiers. Leur section transversale est triangulaire et / ou trapézoïdale. L’une des faces, plane et dépourvue de retouches, est caractéristique des outils de type montmorencien. Le façonnage apparait relativement simple, car il vise à mettre en forme les flancs et la partie dorsale des objets et à aménager les arêtes latérales longitudinales. Différents degrés de réfection sont observables sur les pièces et suggèrent une utilisation assez longue des outils. Ceux-ci portent des traces d’usage au contact avec une matière minérale sur toute la longueur des arêtes longitudinales de la face plane et de la face opposée tandis qu’un autre type d’émoussé encore indéterminé affecte les plages en relief des flancs. Les arêtes constitueraient les principales surfaces actives de ces objets et, malgré un émoussé visible sur les extrémités de quelques exemplaires, cette disposition des traces réfuterait l’usage principal comme « pic » qui a souvent été supposé. D’autres hypothèses fonctionnelles peuvent alors être formulées. Plusieurs tests préliminaires ont été réalisés pour les tester, incluant notamment l’utilisation de ces outils comme retouchoirs pour fracturer des lamelles par la technique du microburin. Cette hypothèse est discutée à la lumière des traces d’utilisation observées sur les outils archéologiques et expérimentaux.