Postdoctoral  Research position in archaeological sciences : multi-isotopic analyses Actualités [Paru 2018] Hybrid Communities : Biosocial Approaches to Domestication and Other Trans-species Relationships

[Paru 2018] Les paysages gravés du Haut-Atlas marocain : ethnoarchéologie de l'Agdal
 

 

Auclair_et_al_2018 [Afrique]
Laurent Auclair, Abdelhadi Ewague & Benoît Hoarau (2018) - Les paysages gravés du Haut-Atlas marocain : ethnoarchéologie de l'Agdal, Arles, Errance, 208 p. EAN 9782877726290, 26,00 €.

Le Haut-Atlas est la chaîne la plus élevée d’Afrique du Nord, avec une dizaine de sommets dépassant les 4 000 mètres d’altitude, dont le célèbre mont Toubkal (4 165 mètres). Le massif n’a pourtant jamais constitué un véritable obstacle au peuplement humain. Bien au contraire, il représente un lieu privilégié de rencontre, un trait d’union entre Méditerranée et Sahara. Ceci est vrai dans le domaine bioclimatique où la grande faune d’Afrique (lions, rhinocéros et éléphants) a longtemps côtoyé la faune euroméditerranéenne (bouquetins, mouflons et renards). Ça l’est aussi sur le plan historique et archéologique. En effet, au fil du temps, les hommes ont cherché à façonner le paysage dans lequel ils s’inscrivaient, en gravant dans la pierre un peu de leur histoire et de leur culture. Le Haut-Atlas est donc l’écrin de nombreux paysages gravés, et cette expression rupestre témoigne de l’influence déterminante des civilisations méditerranéennes, et notamment ibériques, sur les Berbères qui peuplent ces montagnes. Ainsi à travers cette promenade au coeur de la pierre amazighe, une société se découvre : ses traditions, ses valeurs, ses mythes, ses rites et ses croyances. Mais ces paysages exceptionnels sont fragiles et menacés par les activités de l’homme moderne. Ils sont pourtant les garants d’une histoire comme la roche qui la renferme et qu’il devient aujourd’hui nécessaire de préserver et de protéger si l’on souhaite qu’elle continue à raconter.

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