Soutenance de thèse
vendredi 23 octobre 2015 à 14 heures
Aix-en-Provence
Jury
M. Jean-Pierre Bracco, Professeur à Aix-Marseille Université (Examinateur)
M. Jean-Philip Brugal, Directeur de Recherche au CNRS (Directeur)
M. Lionel Gourichon, Chargé de recherche CNRS (Examinateur)
M. Christophe Griggo, Maître de conférences Université de Savoie (Directeur)
M. Jean-Luc Guadelli, Chargé de recherche CNRS (Rapporteur)
M. Marco Peresani, Professeur à l’Université de Ferrare (Rapporteur)
Résumé
Au Tardiglaciaire, pendant les périodes les plus froides, le développement en altitude de vastes colonies de marmottes est à mettre en relation avec l’évolution de la limite supérieure de la forêt. Des groupes humains (Magdalénien, Azilien et Laborien) se sont focalisés sur l’exploitation préférentielle de ce petit gibier. À partir de plusieurs collections actuelles de marmottes, nous avons pu établir deux référentiels permettant de déterminer l’âge et la saison d’abattage. Le premier est basé sur l’éruption et l’usure dentaires et le second sur l’épiphysation des os longs. Ces outils méthodologiques ont ensuite été appliqués à sept séries archéologiques : Colomb et la Passagère (Méaudre), l’Olette (Lans-en-Vercors), les Freydières (Saint-Agnan-en-Vercors), Bobache (La Chapelle-en-Vercors), Jean-Pierre 1 (Saint-Thibaud-de-Couz), la Chênelaz (Hostiaz). Des analyses cémentochronologiques et squelettochronologique sur un échantillon du matériel archéologique ont permis de confirmer les résultats obtenus à partir des référentiels. Ce travail a permis de mettre en évidence la saison préférentielle de la chasse à la marmotte. Pour l’ensemble des séries archéologiques, cette saison d’abattage intervient avant l’hibernation (de la fin août à début octobre). Ainsi les marmottes ont été abattues pendant la période où elles possèdent en termes de ressources le plus fort potentiel qualitatif et quantitatif, à la fois pour les produits techniques (fourrure et graisse) et pour les produits alimentaires (graisse et viande). De plus l’étude archéozoologique confirme une intense activité de boucherie, dans une perspective de récupération de ces différents produits en vue d’une consommation différée et d’une exportation vers les sites de plaine.
Mots clés
Saisonnalité, Tardiglaciaire, Marmotte, Archéozoologie, Squelettochronologie, Cémentochronologie, Alpes
Contact
gay.ingrid [at] gmail.com