Archéologue spécialiste du Néolithique A noter / Autour de la Préhistoire L'INRAP dans les Journées européennes du Patrimoine 2016

Congrès, colloques, réunions

 

du mercredi 30 novembre 2016 au jeudi 1er décembre 2016
Paris : Musée de l'Homme

 

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Colloque organisé par l’Inrap et le Musée de l’Homme

 

Session 1 : Modes de vies et transitions épidémiologiques
La santé résulte d’un état d’équilibre complexe entre un individu et son environnement : présence d’éléments pathogènes, déséquilibres alimentaires, absence d’hygiène ou présence de polluants sont source de dégradation de l’état de santé d’un individu. Parce que l’Homme est un acteur majeur dans la définition de son environnement, les changements de mode de vie peuvent conduire à des modifications de l’état de santé des populations touchées. La domestication des animaux, les changements de régime alimentaire ou les contacts entre populations, toujours d’actualité, ont dans le passé été sources de détérioration ou d’amélioration, selon les cas, de l’état sanitaire. Durant cette session, nous nous intéresserons aux rôles que les interactions entre l’Homme et son environnement, ont eus sur l’apparition et le développement de pathologies.

 

Session 2 : États sanitaires et sociétés
Le corps humain enregistre de nombreuses informations sur nos conditions de vie et nos activités : régime alimentaire, activité professionnelle, environnement sanitaire, milieu naturel, degré d’accès au soin… sont autant de facteurs qui laissent des traces lisibles par l’archéo-anthropologue. L’archéologue, à partir des vestiges osseux notamment, peut ainsi reconstituer les habitudes alimentaires d’un individu ou d’un groupe, constater que des pré-Néanderthalien souffraient de maladies « professionnelles » du fait de la répétition de certains mouvements, que l’homme avait moins de caries avant l’apparition de l’agriculture du fait de son alimentation, distinguer, au sein d’un même cimetière, des groupes aisés de bonne santé, et d’autres, moins fortunés à l’accès aux soins plus aléatoire…en somme, reconstituer le mode de vie d’un individu , et faire revivre son environnement et son contexte social. Cette session présente différents exemples de cette recherche qui peut s’intéresser à des échantillons d’origine socio-économique connue, s’aventurer sur des ensembles plus anciens au contexte écologique particulier, s’intéresser à une classe d’âge particulière, suivre une maladie infectieuse au cours du temps, englober une réflexion sur les hôpitaux ou les maladreries.

 

Session 3 : Guérir quelquefois, soulager souvent
La pratique du soin est au centre de la relation maladies-sociétés. Elle est à l'origine de la thérapeutique et de la prévention. Cette préoccupation s'enracine dans le passé lointain de l'humanité, et sans doute au-delà : en effet, on sait que les grands primates font un  usage approprié de plantes médicinales, tout en sachant éviter certains poisons végétaux. Se soigner, puis soigner l’autre, est un phénomène qui se développe tout au long de l'évolution humaine, pour devenir un élément structurant des sociétés. Les réponses sociales à cette question se sont organisées en pratiques de soins : «  Il y a d’abord la parole, ensuite il y a l’herbe et ensuite il y a le bistouri » disait Averroès, l'une des grandes figures de la médecine médiévale arabo-musulmane, qui hiérarchisait ainsi psychothérapie, pharmacothérapie et chirurgie dans la pratique thérapeutique. Cette session met en perspective cette question du soin dans les sociétés, des origines jusqu'à la période moderne en montrant, au delà de la diversité des approches, la constance de cette préoccupation, sinon de guérir, du moins de soulager.

 

Session 4 : Handicaps et prise en charge
L’altruisme est-il un comportement plus prégnant aujourd’hui qu’hier ? Rien n’est moins sûr.  Les recherches archéologiques montrent que les personnes fragilisées, en situation de handicap ou « différents » peuvent faire l’objet d’une prise en charge collective par tout ou partie du corps social depuis la Préhistoire. En effet, dès Néanderthal, l’archéologie documente des cas où la société a accompagné, aidé, assisté des personnes non autonomes ou différentes. Étudier la façon dont des personnes âgées dépendantes, des handicapés physiques, mentaux, ont été inclus ou exclus de leur communauté.
Les données archéologiques et historiques permettent une approche qui dépasse l’anecdotique. Les soins apportés et l’inventions d’appareillages compensatoire ingénieux, sont autant d’indices tangibles d’une prise en charge de proximité, humaine et technique  et renseignent sur tous les hommes du passé, leurs valeurs et leurs comportements.
S’intéresser à la place du « corps différent », à celui que ses particularités physiques singularisent, a souvent été intégré à l’étude des pathologies. Au-delà de la recension des lésions, des affections, peut-on reconnaître le statut, le rôle, l’inclusion ou l’exclusion de « l’infirme » au sein de sa communauté ?
La session tentera de répondre à des interrogations fondamentales sur l’homme, sur tous les hommes du passé, leurs valeurs et leurs comportements, et fera immanquablement écho aux sujets de société contemporains qui font du handicap un véritable enjeu de civilisation.

 

Sur inscription, dans la limite des places disponibles.

 

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