L’âge du Bronze dans le nord de la France : Bilan et dernières découvertes A noter / Autour de la Préhistoire L'original et la copie : Une conférence EVA (Electronic information, the Visual Arts and beyond)

Soutenance de thèse

 

 

vendredi 22 novembre 2019 à 14h30

 

Paris - Centre Panthéon

 

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Sous la direction de Pascal Sellier

 

Devant le jury :
-    Pascal Adalian, Professeur, Aix-Marseille-Université
-    Pascal Butterlin, Professeur, Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne
-    Isabelle Crévecœur, CR CNRS, UMR 5199 PACEA
-    Isabelle De Groote, Professeure, Universiteit Gent (Belgique)
-    Matthieu Honegger, Professeur, Université de Neuchâtel (Suisse)
-    Pascal Sellier, CRHC CNRS, HDR, UMR 7206, équipe ABBA
-    Aline Thomas, Maîtresse de conférence MNHN, UMR 7206, équipe ABBA
-    Donatella Usai, PhD, Università di Roma La Sapienza

 

Résumé
L’étude des restes humains et des archives de fouille de 5 cimetières de la concession de Kadruka (Northern State, Soudan) représentait une occasion unique d’étudier l’évolution des populations néolithiques et des pratiques funéraires du Néolithique de la Haute-Nubie. L’objectif de cette thèse était de reconstituer la biologie de ces populations (y compris l’étude de l’état sanitaire et des caractères discrets dentaires) et les gestes de la séquence funéraire dans leur contexte chronoculturel. Grâce à l’examen de 643 individus (pour l’étude biologique) et de 734 structures (pour l’analyse funéraire) des sites de KDK 1, KDK 2, KDK 18, KDK 21 et KDK 23 et en comparant les informations issues de l’étude de ces 5 ensembles, nous parvenons à discuter l’homogénéité de ces groupes humains et leurs relations biologique et culturelles. Bien que l’analyse de la variation anatomique non métrique (en particulier des caractères discrets dentaires) indique une certaine continuité et une uniformité globale au cours du Néolithique, des arguments peuvent également être avancés sur les brassages de population en lien avec les processus de migration, peut-être multiples et discontinus, ainsi que les processus d’acculturation. Les profils de mortalité, les marqueurs de stress non spécifiques et d’autres indicateurs paléopathologiques fournissent des témoins de la variabilité des groupes et de leurs pratiques. Par exemple, l’exclusion des individus immatures les plus jeunes de certains des cimetières, des pourcentages divergents d’incidence des caries dentaires et d’utilisation des dents comme outils témoignent de processus variables d’évolution, de l’économie, de la subsistance et de la structuration de la société. Bien que, globalement, l’analyse des pratiques funéraires fournisse une image homogène, nos données soulignent autour d’une « norme funéraire » une variabilité « en continu » assez significative au sein de la séquence funéraire (changements importants du mobilier d’accompagnement, occupation et structuration variable des espaces funéraires, etc.). Enfin, ce travail porte un regard critique sur ce qu’apporte l’étude de la concession de Kadruka pour une meilleure compréhension de l’expérience funéraire du Soudan préhistorique, ainsi que le long de la vallée du Nil et à travers le Sahara. En examinant les données d’un point de vue synchronique et diachronique, nous avons atteint notre objectif d’identifier les courants, les évolutions et les particularités culturelles de l’ensemble de Kadruka ainsi que du Néolithique soudanais au sens large.

 

Mots clés
Bioarchéologie, Anthropologie biologique, Pratiques funéraires, Cimetière, Caractères discrets dentaires, Néolithique, vallée du Nil, Haute-Nubie, Soudan.

 

Contact

Emma Maines
 

Voir l'invitation et le plan d'accès ci-dessous

 

 

 

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