Journées annuelles du RÉseau Francophone du Radiocarbone : Analyses et InterprétatioN (REFRAIN 14C) A noter / Autour de la Préhistoire Archéo Actu : 2ème journée annuelle d'actualité de l'archéologie

Soutenance de thèse

 

mercredi 20 novembre 2019 à 14h
Paris -  Institut d'Art et d'Archéologie


201911_these_mathilde_jean

 

Jury
    M. Pascal Butterlin (Directeur de thèse), Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
    M. Luca Peyronel (Rapporteur), Professeur, Università degli Studi di Milano
    M. Graham Philip (Rapporteur), Professeur, Durham University
    M. Kamal Badreshany (Examinateur), Chargé de recherche, Durham University
    Mme Sophie Méry (Examinatrice), Directrice de recherche, CNRS

 

Résumé
L’urbanisation est un moment clé du développement des sociétés humaines, dont la compréhension est primordiale pour caractériser la diversité des processus de complexification sociale. Entre la Mésopotamie et l’Égypte, qui voient naître les premières villes dès le IVe millénaire avant notre ère, la côte syro-libanaise ou Levant nord, se distingue par un environnement littoral contrasté, ouvert sur la Méditerranée, où l’urbanisation s’exprime sous une forme différente au cours du IIIe millénaire. Par l’analyse des matériaux et la pétrographie céramique, cette thèse en explore deux marqueurs fondamentaux : la spécialisation des activités artisanales et la polarisation des échanges par les centres urbanisés.
L’approche pétrographique, issue de la géologie, renouvelle l’exploration des vestiges céramiques au travers desquels se construit notre connaissance des sociétés anciennes. Un corpus d’envergure régionale, constitué de 2481 échantillons céramiques de sept sites majeurs, est analysé en macroscopie et en microscopie en lames minces. Le site principal, utilisé comme référence, est celui de Tell Arqa. Ses données sont comparées à celles de six autres sites répartis dans la région : dans la plaine du Akkar, Tell Bseisé et Tell Laha ; au Liban nord, Enfeh et Byblos ; et en Syrie occidentale, Ras Shamra et Qatna. L’étude révèle l’homogénéisation progressive de la production potière et la spécialisation grandissante de l’artisanat tout au long du IIIe millénaire. D’autre part, l’établissement de réseaux de contacts se manifeste par la mise en place de sphères techniques à différentes échelles spatiales et temporelles. Les échanges, eux, prennent la forme d’imports, d’imitations et d’exports dont la distribution géographique varie dans le temps. La démarche interdisciplinaire apporte ici de riches résultats et offre un nouveau regard sur la diversité des processus d’urbanisation.

 

Télécharger l'invitation détaillée ci-dessous

 

Contact
Mathilde Jean

 

 

 

 

Retour