Las manifestaciones gráficas prehistóricas en el dolmen de Soto (Trigueros, Huelva) / Sara Garcês et al. (2022) Actualités Production des savoirs et leurs modes de diffusion dans les sociétés de la Protohistoire : approches comparées et pluridisciplinaires

Fortification Michelsberg et occupation de La Tène à la Tranchée des Portes à Étalle. Recherches du Service national des Fouilles de 1980 à 1985 / Anne Cahen-Delhaye (2021)
 

 

Cahen-Delhaye_2021 [Protohistoire]
Anne Cahen-Delhaye (2021) - Fortification Michelsberg et occupation de La Tène à la Tranchée des Portes à Étalle. Recherches du Service national des Fouilles de 1980 à 1985, Bruxelles, Fédération des archéologues de Wallonie et de Bruxelles, 142 p. (Vie archéologique Monographie [ISSN 0775-6135] ; 1), 40,00 €.

La fortification de la Tranchée des Portes à Étalle, en Lorraine belge, est le plus grand éperon barré de Belgique. Elle a été explorée de 1980 à 1985 par le Service national des Fouilles et le rempart a été daté récemment du Néolithique moyen (entre 4000 et 3790 avant notre ère) par plusieurs analyses au radiocarbone. D’une longueur d’un kilomètre, le barrage est formé d’une levée de terre et de pierres accolée à un fossé. Il isole une surface assez plane d’une centaine d’hectares encadrée sur les trois autres flancs par des vallées encaissées aux pentes abruptes au bas desquelles coulent des ruisseaux. Les coupes du barrage principal ont révélé que la levée, dont la hauteur atteint encore 3,30 m par endroits, était à l’origine maintenue par un front palissadé fait de poteaux de chêne enfoncés dans le sol vierge ; ce front a connu trois époques de construction distinctes, les poteaux étant remplacés par de plus puissants et le rempart, chaque fois surélevé. Le fossé qui le précède s’enfonce à 5 m de profondeur et présente un fond plat. Deux entrées, qui se marquaient par l’interruption du barrage ont révélé l’existence de portes monumentales. La découverte de crânes et autres restes humains à l’avant du rempart évoque l’exposition de cadavres humains comme pratique apotropaïque, bien avant l’époque celtique. La plupart des vestiges recueillis aux alentours des structures défensives remontent à l’âge du Fer lorsque les Celtes des Ve et IVe siècles ont été attirés par les qualités défensives du site, puis ensuite à l’époque gallo-romaine. On y a également mis au jour, sur le sommet du rempart, une tombe-bûcher datée entre 110 et 70 avant notre ère.

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