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Les gravures piquetées du mont Bego (Alpes-Maritimes)
Organisation spatiale et sériation (VIe-IIe millénaire av. J.-C.)
Thomas HUET
Le site du mont Bego (Alpes-Maritimes), dit aussi « Vallée des Merveilles », rassemble l'une des principales concentrations d'art rupestre d'Europe occidentale. Le site compte quelque 36 000 gravures - dont 20 000 figuratives : corniformes, formes géométriques, armes et anthropomorphes - réalisées par piquetage sur environ 4 200 blocs et affleurements étagés entre 2000 m et 2700 m d'altitude. La datation et la signification de ces représentations restent encore largement débattues.
Les équipes dirigées par H. de Lumley, au terme d'un travail mené sur plus de quarante ans, ont relevé ces gravures et constitué un corpus qui tend aujourd'hui à l'exhaustivité. Accompagnant ces relevés, le positionnement des roches et les descriptions ont été enregistrés dans une base de données. L'étude de cette documentation dans un système d'information géographique (SIG) et au travers d'analyses statistiques, permet d'identifier des groupements significatifs de gravures. Des effets de sériation et de toposériation sont mis en évidence. Ces effets sont ensuite confrontés aux indices chronologiques apportés par les superpositions de gravures. Ces observations sont suffisamment convergentes pour proposer une périodisation des gravures piquetées. Les figures à franges, des anthropomorphes schématiques, semblent les plus anciennes (période 0), les hallebardes, les personnages et les corniformes naturalistes en forment la strate la plus récente (période 4). Les autres thèmes gravés se distribuent entre ces terminus.
A l'échelle des Alpes occidentales et méridionales, le site du mont Bego est l'un des premiers, au-dessus de 1700 m d'altitude, a être occupé saisonnièrement comme en attestent les découvertes in situ d'éléments appartenant au Cardial et au Chasséen (Néolithique ancien et moyen). Des études paléoenvironnementales révèlent également une précocité des indices d'activités pastorales qui semblent certaines dès le Campaniforme récent (Néolithique final) et le début de l'âge du Bronze. Malgré le manque de connexions directes entre le mobilier archéologique et l'art rupestre, la typologie des représentations d'armes, les périodes d'occupation du site et des comparaisons prises dans des contextes voisins, permettent de faire l'hypothèse d'une longue période de gravure (VIe-IIe millénaire av. J.-C.).
The Mont Bego site (Alpes-Maritimes), also known as « Vallée des Merveilles », is one of the most important concentrations of rock art in Western Europe. The site numbers some 36,000 engravings made by peck marks, among which 20,000 figurative ones (horned figures, geometrical forms, weapons, anthropomorphs), on 4,200 boulders or outcrops tiered between 2,000 and 2,700 meters high. The dating and meaning of theses rock engravings are still heavily debated.
Teams led by H. de Lumley, at the end of a forty-year research, surveyed these rock engravings constituting an almost exhaustive corpus. Accompanying these surveys, locations and descriptions of the rocks have been recorded in a database. The study of this documentation in a geographic information system (GIS), with statistical analyses, permits to identify significant groupings of rock engravings. Seriations and toposeriations effects are highlighted. These effects are compared to chronological indexes revealed by rock engravings superimpositions. These observations are sufficiently convergent to propose a periodisation of principal engraved themes. Fringed figures, schematic anthropomorphs, seem to be the most ancient ones (period 0). Halberds, human figures and naturalistic horned figures belong to the most recent period (period 4). The others engraved themes have been realised between these terminuses.
At the scale of Western and Southern Alps, Mont Bego site is one of the first, above 1,700 m high, to be occupied seasonally as shown by the in situ discoveries of elements belonging to Cardial and Chassean (Early and Middle Neolithic). Paleoecological corings also show early signals of pastoral activities which seem certain since Recent Bell Beaker (Late Neolithic) and beginnings of Bronze Age. Despite the lack of direct connections between rock art and archaeologic material, typology of weapons representations, occupation periods of the site and comparisons chosen in other contexts, allow to propose the hypotheses of a long period of realisation of rock engravings (6th-2th millennium BC).
Paris, Société préhistorique française, 2017, 166 pages - ISBN : 2-913745-71-7 - EAN : 9782913745711, Prix : 30 euros
Découverte par Jean-Marie Chauvet, Éliette Brunel-Deschamps et Christian Hillaire le 18 décembre 1994, au flanc d'une falaise des gorges de l'Ardèche, la grotte Chauvet s'est imposée comme l'un des plus grands chefs-d'?uvre de l'art pariétal paléolithique. Dès la publication des premières images, l'opinion publique a immédiatement ressenti un véritable choc émotionnel, comparable à celui provoqué par la découverte de la grotte de Lascaux, en 1940. La préservation de la grotte est apparue d'emblée comme l'objectif prioritaire avant même d'entreprendre les recherches. Entre la découverte et le début des études archéologiques dans la cavité en 1998, les services de l'État ont procédé à des études préventives du milieu et élaboré des conditions particulières d'étude. Dès 1995, des analyses climatologiques menées par l'équipe CNRS du laboratoire souterrain de Moulis, sous la direction d'Alain Mangin et bactériologiques par le laboratoire de recherche des Monuments historiques de Champs-sur-Marne, sous la direction d'Isabelle Pallot-Frossard, ont été engagées. Elles ont mis en évidence la grande stabilité des conditions naturelles de la cavité et la nécessité d'en préserver l'équilibre, seule garantie de la pérennité des ?uvres. L'équipe scientifique pluridisciplinaire, mise en place par Jean Clottes dès 1996, est composée d'un noyau d'une quinzaine de personnes qui participent aux campagnes de terrain et d'un ensemble de spécialistes issus d'autres disciplines qui interviennent dans la grotte en fonction des questions à traiter. Une vingtaine de conseillers scientifiques spécialistes d'art pariétal appartenant à neuf pays complètent le dispositif de recherche. Une première synthèse La grotte Chauvet : l'art des origines, est parue sous la direction de Jean Clottes aux éditions du Seuil en 2001. Les travaux pluridisciplinaires présentés par les différents intervenants illustrent le bilan des cinq premières années de recherches. Les contributions s'attachent à l'analyse des vestiges présents sur les sols et les parois, la formation et l'évolution de la cavité, la présence animale et les datations absolues réalisées par diverses méthodes complémentaires obtenues à ce jour dans ce site qui renferme les manifestations pariétales les plus anciennes du Paléolithique européen. Abondamment illustrés, les articles réunis dans ce volume constituent une synthèse sur l'étude de la grotte de Vallon-Pont d'Arc.
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