14-2025, tome 122, 3, p. 459-473 - Strobel M., Bruschke B., Noack K. (2025) – Entre la Haute-Lusace prussienne et Paris : recherches archéologiques sur des campements mésolithiques dans l’oflag IV D Elsterhorst (Hoyerswerda, Saxe, Allemagne) par des offic

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14-2025, tome 122, 3, p. 459-473 - Strobel M., Bruschke B., Noack K. (2025) – Entre la Haute-Lusace prussienne et Paris : recherches archéologiques sur des campements mésolithiques dans l’oflag IV D Elsterhorst (Hoyerswerda, Saxe, Allemagne) par des offic

Entre la Haute-Lusace prussienne et Paris - Études archéologiques sur des campements mésolithiques à l'oflag IV D Elsterhorst (Hoyerswerda, Saxe, Allemagne) menées par des officiers français

 

Michael Strobel, Bettina Bruschke, Kerstin Noack avec la collaboration de Julia Kiontke et Max Schneider

 

Résumé : Entre l'été 1940 et le printemps 1945, environ 5 000 à 6 000 officiers français ont été internés dans l'oflag IV D « Elsterhorst » près de Hoyerswerda (Saxe, Allemagne). Des traces de ce camp de trente hectares entouré de barbelés sont aujourd'hui conservées dans la prairie d'un terrain de vol à voile et sont visibles depuis les airs. C'est notamment le cas des fondations des différents baraquements qu'il est possible de localiser et de géoréférencer précisément sur la base de photos aériennes. Dans la mesure où les statuts de la convention de Genève permettaient aux officiers d'être exemptés de tous travaux, différents espaces d'activités ont été aménagés, comme des jardins ainsi que des terrains de tennis et de football. En outre, les prisonniers de guerre ont créé une « université » et un théâtre. Durant l'été 1941, un groupe de travail archéologique de onze personnes s'est formé sous la direction de Louis-René Nougier (1912-1995). Leurs recherches, menées lors de « promenades », conduisirent à la découverte et à l'étude de plusieurs gisements mésolithiques au sein du camp. La plupart d'entre eux étaient membres de la Société préhistorique française, entretenaient des échanges étroits avec le siège de leur association à Paris et étaient soutenus par le directeur du musée d'Hoyerswerda, Otto Damerau. En juillet 1950, le groupe de travail a pu faire part de ses recherches dans l'oflag IV D lors du 13e Congrès préhistorique de France, qui eut lieu à Paris.

 

Mots-clés : Allemagne, camps de prisonniers de guerre, oflag IV D Elsterhorst, officiers français, Société préhistorique française, histoire de la recherche, Mésolithique.

 

Abstract: Between summer 1940 and spring 1945, around 5,000 to 6,000 French officers were interned in Oflag IV D "Elsterhorst" near Hoyerswerda (Saxony, Germany). Traces of the 30-hectare, barbed-wire fenced camp can still be seen today in the meadow area of a glider airfield and are visible from the air. This is particularly true of the foundations of the residential and functional barracks. On the basis of historical and current aerial photographs, it is possible to precisely localise and georeference the structures. As the officers were not allowed to be put to work according to the statutes of the Geneva Convention, there were numerous areas for various activities such as gardens, tennis courts and football pitches. The prisoners of war also founded a camp university and a theatre. In the summer of 1941, an eleven-member archaeological working group was formed under the leadership of Louis-René Nougier (1912-1995), who discovered Mesolithic campsites within the camp during "walks" and analysed the finds in detail. Most of them were members of the Société préhistorique française, were in close contact with their association headquarters in Paris and were supported by the museum director Otto Damerau in Hoyerswerda. In July 1950, the working group of prisoner-of-war officers was able to report on their research in Oflag IV D at the 13th Congress of Prehistory in Paris.

 

Keywords: Germany, prisoner-of-war camp, Oflag IV D "Elsterhorst", French officers,  Société préhistorique française, history of research, Mesolithic period.

 

Zusammenfassung: Zwischen Sommer 1940 und Frühjahr 1945 waren im Oflag IV D "Elsterhorst" bei Hoyer-swerda (Sachsen, Deutschland) etwa 5000 bis 6000 französische Offiziere interniert. Spuren des 30 ha großen, stacheldrahtumzäunten Lagers sind bis heute im Wiesengelände eines Segelflugplatzes erhalten und aus der Luft sichtbar. Dies gilt besonders für die Fundamente der Wohn- und Funktionsbaracken. Auf der Grundlage historischer und aktueller Luftaufnahmen ist eine exakte Lokalisierung und Georeferenzierung der Strukturen möglich. Da die Offiziere nach den Statuten der Genfer Konvention nicht zur Arbeit herangezogen werden durften, gab es zahlreiche Bereiche für unterschiedliche Aktivitäten wie etwa Gärten sowie Tennis- und Fußballplätze. Außerdem gründeten die Kriegsgefangenen eine Lageruniversität und ein Theater. Im Sommer 1941 bildete sich eine elfköpfige archäologische Arbeitsgruppe unter der Leitung von Louis-René Nougier (1912-1995), die innerhalb des Lagers bei "Spaziergängen" mesolithische Lagerplätze entdeckte und das Fundmaterial detailliert auswertete. Die meisten waren Mitglieder der Société préhistorique française, standen in engem Austausch mit ihrer Vereinszentrale in Paris und wurden von dem Museumsleiter Otto Damerau in Hoyerswerda unterstützt. Im Juli 1950 konnte die Arbeitsgruppe kriegsgefangener Offiziere auf dem 13. Kongress für Prähistorie in Paris von ihren Forschungen in dem Oflag IV D berichten.

 

Schlüsselbegriffe: Deutschland, Kriegsgefangenenlager, Oflag IV D "Elsterhorst", französische Offiziere, Société préhistorique française, Forschungsgeschichte, Mesolithikum.