M71 (2023) - Façonner la terre. Traditions techniques des potiers dans la vallée du Rhin supérieur (Xe-VIIIe siècle av. J.-C.) de Marie Philippe
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M71 (2023) - Façonner la terre. Traditions techniques des potiers dans la vallée du Rhin supérieur (Xe-VIIIe siècle av. J.-C.) de Marie Philippe
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Prix : 30,00 €TTC


M71 (2023) - Façonner la terre. Traditions techniques des potiers dans la vallée du Rhin supérieur (Xe-VIIIe siècle av. J.-C.) de Marie Philippe

Façonner la terre. Traditions techniques des potiers dans la vallée du Rhin supérieur (Xe-VIIIe siècle av. J.-C.) de Marie PHILIPPE

 

Sommaire

 

Résumé

 

Comment les céramiques de l'âge du Bronze étaient-elles fabriquées ? L'étude technologique menée sur seize habitats et trois nécropoles de la vallée du Rhin supérieur et environs proches, occupés entre le Xe et le VIIIe siècle av. J.-C, révèle l'incroyable variabilité des chaînes opératoires mises en oeuvre. Les macrotraces techniques observées sur les 829 céramiques du corpus sont abondamment illustrées, et leur interprétation se fonde sur une synthèse critique de nombreux référentiels ethnographiques et expérimentaux.

La représentation des chaînes opératoires par des arborescences répond à une rigoureuse méthode de tri hiérarchique des données. Cette dernière permet de reconstituer de manière innovante les traditions techniques, héritées et transmises entre membres de communautés au fondement social et/ou spatial. Ces réseaux d'interactions, liés à l'apprentissage de l'artisanat potier, sont modélisés à partir de calculs de similarité entre assemblages archéologiques. L'identité sociale des potiers et potières est alors questionnée, en lien avec les style morpho-décoratifs de la vallée. La transmission des manières de faire démontre la persistance de ces groupes sociaux à travers les étapes de la chronologie relative.

Toutefois, l'affiliation identitaire des producteurs ne suffit pas à expliquer la variabilité des chaînes opératoires. Tout d'abord, le déplacement de produits-finis est démontré sur des distances variables par l'observation des pâtes céramiques. Ensuite, les tests d'indépendance statistique révèlent que l'emploi de certaines techniques entraînant des avantages utilitaires (imperméabilisation, résistance aux chocs thermiques, etc.) est préférentiellement associé à certaines formes de récipients. Certains comportements techniques récurrents sont donc conditionnés par le produit-fini recherché, et cela amène à envisager la fonction à laquelle peuvent être destinés les vases (différente de leur utilisation réelle). Enfin, l'analyse de la co-représentation des traditions techniques par site introduit les notions de complémentarité et de concurrence des productions, mais aussi la question d'une spécialisation de cet artisanat à l'aube de l'âge du Fer.

Sur la base de la détermination des techniques utilisées pour fabriquer les céramiques, à travers une dense réflexion méthodologique et un raisonnement interprétatif échelonné sur plusieurs plans successifs et croisés, c'est donc tout le contexte socio-économique entourant les potiers et potières de la fin de l'âge du Bronze qui est investigué dans cet ouvrage.

 

 

Abstract

 

How was pottery made during the Bronze Age? The technological ceramic study carried out on 16 habitation and 3 funerary sites of the upper Rhine Valley and its surroundings, which date from the 10th to the 8th centuries B.C., reveals an incredible variety among chaînes opératoires. Macrotraces observed on 829 ceramics are abundantly illustrated, and their interpretation is based on a review of numerous ethnographic and experimental reference papers.

The chaînes opératoires are depicted by trees following a rigorous method of hierarchical data clustering. This allows technical traditions, which are inherited and transmitted among members of social- and spatial-based communities, to be reconstructed in an innovative manner. These networks of interplays, which are linked to craft-learning, are modeled using similarity measures between ceramics assemblages. Pottery styles, determined by types of shapes and decorations, can then give insight into the potters' social identities. The transmission of technical traditions reveals that these social groups persisted through chronological phases.

However, relying solely on potters' social membership is insufficient when it comes to explaining the presence of such diversity in chaînes opératoires. First, paste examination proves that finished products were moved across various distances. Then, statistical tests of independence indicate that some techniques producing utilitarian advantages (waterproofing, thermal shock resistance...) are preferentially used to make some shapes of containers. Thus, recurrent technical behaviors are conditioned by which finished product is wanted, leading to discussions concerning the intended function of the ceramics (which is different from their actual use). Finally, the co-representation of several technical traditions within ceramic assemblages introduces the concepts of complementary and competing productions, as well as the question of pottery as a specialized craft at the dawn of the Iron Age.

By determining the techniques used to produce ceramics, through thorough methodological consideration and an interpretive reasoning following successive and crossed frames, this book investigates the entire social and economical context surrounding potters of the Late Bronze Age.

 

Société préhistorique française, 2023, (Mémoire 71), 256 pages, 30 ?, ISBN : 2-913745-90-3 (EAN 9782913745902)

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